Chronique d’une vie sans issue de Bernard Gasté

Bernard Gasté_Chronique d'une vie sans issueBernard Gasté est un auteur que je connais personnellement et que j’ai déjà eu la chance de présenter sur Cannibalecteur. En effet, son premier roman « En attendant des jours meilleurs » a fait l’objet d’un article sur le site.

Bernard écrit depuis de nombreuses années, toujours dans le train. Il est l’une de ces personnes qui savent joindre l’utile à l’agréable, mais surtout, selon moi, un maître dans l’art de l’optimisation. 😊

Dans cet article, je vous présente « Chronique d’une vie sans issue », le deuxième livre de Bernard Gasté. Son auteur m’a expliqué qu’il a rédigé cet opus en quelques semaines seulement, uniquement sur ses trajets entre son domicile et son lieu de travail. C’est grâce à deux émissions télévisées qu’il a découvert les deux thèmes de son livre : les enfants nés de soldats allemands pendant la guerre et le calvaire des femmes rasées après la libération pour avoir commis l’acte de chair avec l’ennemi. Deux souffrances, bien différentes, il n’en fallait pas plus à Bernard pour l’inspirer. Découvrons son nouveau livre sans plus attendre.

Chronique d’une vie sans issue de Bernard Gasté : un résumé de l’histoire

« Quant à moi, je me lève à 5h32, je suis organisé comme ça, à la minute, et lorsque je serai prêt à sortir, j’aurai calculé le temps exact nécessaire pour prendre mon bus, à 6h23. Je ne suis pas maniaque, ça tombe comme ça pour sortir à l’heure dite, j’ai l’habitude et je ne vois pas pourquoi je me lèverais deux minutes plus tôt pour ensuite tourner en rond devant la porte ou finalement attendre davantage à l’arrêt de bus. »

Chronique d’une vie sans issue est une longue nouvelle (120 pages environ), découpée en 7 chapitres. Elias est le personnage principal de cette histoire, écrite au présent. Après avoir effectué deux meurtres de sang-froid, Elias quitte son foyer et erre sans aucun but au volant de sa voiture. Par le plus grand des hasards, il rencontrera Rachel.

Elias est le fils d’un soldat allemand et d’une mère française qui n’a pas fait la paix avec les circonstances de sa conception. Le fait d’imaginer sa mère, la tête rasée, pour la punir d’avoir fauté avec l’ennemi le hante au plus profond de lui.

Complètement tourmenté par des rêves aussi désagréables que lugubres, Elias plongera dans une lente descente aux enfers.

Chronique d’une vie sans issue de Bernard Gasté : mon avis sur le livre

Comme avec son premier roman, j’ai tout de suite été emportée par la plume de Bernard Gasté. Celle-ci est fluide, précise et délicate à la fois.

Cette longue nouvelle nous permet de nous plonger au cœur des méandres d’un personnage tourmenté et complètement hanté par le fait que son père soit un soldat allemand et que sa mère ait vécu des atrocités.

Tout au long du récit, le lecteur est totalement perdu. Je ne savais plus si j’étais dans la réalité du personnage ou dans un songe psychotique.

Après réflexion, le titre de la nouvelle parle de lui-même : Chronique d’une vie sans issue ou le délire d’Elias. Sommes-nous réellement confrontés à la réalité ou au délire du personnage ?

En tout état de cause, cette histoire est troublante, psychologique et glace le sang.

A très bientôt sur Cannibalecteur,

Céline

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