La tresse de Laëtitia Colombani

Laetitia Colombani_La tresseLaëtitia Colombani est réalisatrice, actrice, scénariste et écrivaine. Depuis son enfance, elle a baigné dans un univers littéraire, car sa mère était bibliothécaire.

Elle a écrit et réalisé des courts métrages, puis deux longs métrages qui ont rencontré un certain succès : « A la folie…pas du tout » avec Audrey Tautou, Samuel le Bihan et Isabelle Carré, et « Mes stars et moi » avec Kad Merad et Catherine Deneuve.

En mai 2017, son premier roman « La tresse » est publié aux Editions Grasset. Il rencontre immédiatement un succès fou avec des tirages de 54 000 exemplaires en deux semaines, 150 000 en deux mois et 340 000 dix mois après sa sortie.

Dès que ce roman est apparu sur les rayonnages des librairies, il m’a tout de suite intriguée. Quelques mois après, je l’achetais en livre de poche dans un Relay d’une grande gare parisienne. J’allais enfin découvrir « La tresse » de Laëtitia Colombani.

La tresse de Laëtitia Colombani : un résumé de l’histoire

« J’aime ces heures solitaires, ces heures où mes mains dansent. C’est un étrange ballet que celui de mes doigts. Ils écrivent une histoire de tresse et d’entrelacs. Cette histoire est la mienne. Pourtant elle ne m’appartient pas. »

Smita vit dans le village de Badlapur, dans l’Etat de l’Uttar Pradesh en Inde du Nord. Elle ne fait pas partie d’une caste, c’est une Dalit, une Intouchable. En d’autres termes, elle est considérée comme une moins que rien et ne peut réaliser que des métiers jugés comme impurs par les membres des castes. Chaque jour, elle vide les toilettes des Jats, pendant que son mari chasse les rats de leurs champs. Ils ne sont pas reconnus, pas rémunérés et ont une condition de vie misérable.

Giulia vit à Palerme, en Sicile. Depuis de nombreuses générations, sa famille est propriétaire d’un atelier de fabrication de perruques. Ils sont les derniers de Palerme à maintenir la tradition de la cascatura. Il s’agit d’une pratique sicilienne ancestrale qui consiste à récupérer les cheveux pour en faire des postiches. Contrairement à ses sœurs, Giulia marche dans les pas de son père depuis son enfance. Elle aime le travail de tri ou de coloration des cheveux et compte bien assurer la relève de l’entreprise familiale.

Sarah vit à Montréal au Canada. C’est une avocate brillante qui a merveilleusement réussi sa carrière professionnelle. Mère de 3 enfants, elle fait malheureusement passer son travail avant tout et n’a pas hésité à mettre en péril ses deux mariages.

« La tresse », c’est le destin croisé de 3 femmes, de 3 combats qui se dérouleront sur 3 continents différents, mais qui seront intimement liés.

 

La tresse de Laëtitia Colombani : mon avis sur le livre

J’ai passé un moment extraordinaire avec ce livre. J’ai adoré les histoires de vie de Smita, Giulia et Sarah, ainsi que leurs combats.

Smita se bat pour sortir de sa condition de Dalit et rêve que sa fille Lalita aille un jour à l’école.

Giulia se bat pour sauver l’atelier familial de la faillite.

Sarah se bat contre la maladie.

L’écriture de Laëtitia Colombani est fluide. Les chapitres sont courts et bien rythmés. Ils présentent en alternance une des trois histoires. J’ai souvent eu envie de sauter les deux chapitres suivants pour pouvoir retrouver, immédiatement, l’héroïne que j’étais sur le point de quitter.

Cependant, j’ai décidé de me raisonner et de suivre le fil conducteur de Laëtitia Colombani.

Ce livre m’a permis de connaître la culture indienne que je connaissais peu : les castes ou la place des femmes dans la société grâce à l’histoire de Smita.

J’ai aussi découvert les coutumes sikhes grâce à Giulia.

Je ne peux que recommander ce livre qui m’a énormément touchée.

A très bientôt sur Cannibalecteur,

Céline