Elizabeth Jane Cochrane est une journaliste américaine du 20ème siècle. Pionnière dans le reportage clandestin, elle est connue sous le pseudonyme de Nellie Bly.
Elizabeth commencera à écrire des poèmes et des récits à l’âge de 16 ans, bien déterminée à fuir les emplois de demoiselle de compagnie ou de gouvernante qui lui étaient prédestinés.
C’est au même âge qu’elle décrochera son premier emploi au journal « Pittsburgh Dispatch » et qu’elle se spécialisera dans les reportages sur les conditions de vie du monde ouvrier.
A partir de 1887, elle poursuivra sa carrière de reporter à New-York, jusqu’à sa mort en 1922, à l’âge de 57 ans.
Elle est l’auteure de 3 romans mondialement connus. Dans cet article, je vous présenterai « 10 jours dans un asile », le reportage choc de Nellie Bly.
10 jours dans un asile de Nellie Bly : un résumé de l’histoire
« Je lus sur l’un des murs du pavillon abritant les folles les plus atteintes : « Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. » L’absurdité de ce message était trop cruelle. « Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance », voilà des mots qu’il aurait davantage convenu de tracer au-dessus des grilles de l’asile. »
Engagée en 1887 au New York World, le rédacteur en chef, Joseph Pulitzer confie à Nellie Bly une mission étonnante : elle doit se faire passer pour une démente et ainsi se faire interner à l’asile de Blackwell’s Island.
Contre toute attente, Nellie est internée beaucoup plus facilement qu’elle ne l’aurait cru. Elle restera 10 jours dans cet asile en compagnie de patientes qui n’étaient pas plus folles qu’elle.
Son reportage sera, tout d’abord, publié sous forme de feuilletons dans le journal New York World avant de faire l’objet d’un livre à part entière.
Dans ce témoignage, Nellie Bly dénonce les mauvais traitements et les mauvaises conditions de vie infligés aux internées.
Suite à la publication de ce brûlot, la ville de New York a augmenté d’un million de dollars les fonds alloués aux hôpitaux psychiatriques.
10 jours dans un asile de Nellie Bly : mon avis sur le livre
10 jours dans un asile de Nellie Bly est un livre qui mérite d’être lu. Il est très intéressant de découvrir qu’elle pouvait être la condition des femmes internées, à New York, en 1887.
Le témoignage de cette courageuse journaliste est poignant et édifiant. Même si je me doutais que les conditions de vie n’étaient pas géniales dans les hôpitaux psychiatriques au 19ème siècle, je ne me serai jamais imaginé que de tel traitements pouvaient être affligés aux pensionnaires.
Je ne suis pas du tout étonnée que le reportage de Nellie ait fait scandale. Cela a mis au grand jour des pratiques qui étaient cachées et tues.
Le livre contient aussi deux autres récits : une étrange expérience dans deux bureaux de placement et une immersion dans une fabrique de boîte. Ici encore, Nellie dénonce et met au grand jour des pratiques ou traitements plus que douteux.
Complétement séduite par les reportages clandestins de cette journaliste, je compte bien lire ses deux autres livres.
Je salue le courage de Nellie Bly, l’Amérique a eu la chance de porter une très grande dame.
A très bientôt sur Cannibalecteur,
Céline