Margaret Atwood est une romancière canadienne contemporaine. L’écriture et la littérature seront ses grandes passions : elle commencera à écrire à l’âge de 16 ans et elle enseignera la littérature à l’université.
Elle est l’auteur d’une quarantaine de livres traduits dans cinquante langues et a été récompensée par plusieurs prix : Arthur C. Clarke ou Boozer Prize. Elle est la lauréate de dix doctorats honoris causa et chevalier des Arts et des Lettres.
Dans cet article, je vous présente le roman de Margaret Atwood qui lui a fait connaître un succès international : La servante écarlate.
La servante écarlate de Margaret Atwood : un résumé de l’histoire
« Notre fonction est la reproduction : nous ne sommes pas des concubines, des geishas ni des courtisanes. Au contraire : tout a été fait pour nous éliminer de ces catégories. Rien en nous ne doit séduire, aucune latitude n’est autorisée pour que fleurissent des désirs secrets, nulle faveur particulière ne doit être extorquée par des cajoleries, ni de part ni d’autre ; l’amour ne doit trouver aucune prise. Nous sommes des utérus à deux pattes, un point c’est tout : vases sacrés, calices ambulants. »
La République de Gilead a pris le dessus sur la démocratie. Fondée par des fanatiques religieux, elle met au service des commandants et de leurs épouses des femmes fertiles.
Ces femmes fécondes deviennent des servantes, des servantes écarlates. Elles sont vêtues de rouge avec des ailes blanches autour du visage et malgré cet accoutrement elles attisent la jalousie des épouses des commandants.
Defred est l’une de ces servantes. Courageuse, intelligente et débrouillarde, elle rêve d’une vie meilleure en se remémorant les souvenirs de son passé…
La servante écarlate de Margaret Atwood : mon avis sur le livre
Je n’ai pas vu la série télévisée tirée du roman, mais au vu du grand succès rencontré j’ai eu envie de lire le livre.
Ce roman a été publié pour la première fois en 1985. Cependant, il reste très moderne et son ambiance oppressante et froide glace le lecteur même plus de trente ans après la parution de ces lignes…
Dès le début du livre, nous sommes plongés dans le quotidien de Defred. Ses longues narrations nous permettent d’accéder au plus profond de son esprit et au cœur de ses souffrances. Complètement solitaire en raison de son statut, le lecteur peut parfois être dérouté et un peu perdu dans les pensées de l’héroïne qui s’entremêlent entre passé et présent. Pour ne pas perdre la tête et supporter sa condition de servante, elle se raccroche à ses souvenirs et à l’espoir d’une vie meilleure.
J’ai beaucoup aimé la postface écrite par l’auteur dans la nouvelle édition du roman, publiée à l’occasion de la sortie de la série. Margaret Atwood confie des anecdotes sur l’écriture de son livre.
Elle révèle que « certains romans hantent l’esprit du lecteur, d’autres celui de l’auteur. La servante écarlate fait les deux ».
Effectivement, il est difficile de ne pas être hanté par ce grand roman dystopique à la narration captivante.
A très bientôt sur Cannibalecteur,
Céline